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Journal d'un Exilé de la phallocratie - V2
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  • C'est presque comme ça, mais ce ne pas toujours que ça : "Du foutre, de belles bites, de beaux culs et un beau corps, pensez vous ! Des histoires, des rencontres, parfois juste un regard ou un sourire croisé. Ceci n'est pas mon histoire, juste parfois des
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2 septembre 2008

Parti et moi aussi

Il est bien parti... Montréal n'est pas si loin, mais je resterai finalement muet tout comme lui le fut au cours des quinze derniers jours... Un "nous" était sans doute illusoire ou simplement impossible. Cela m'a juste permis de me sentir plus léger.
Je lui dois d'avoir définitivement accepter de vivre uniquement centré sur ce que la vie pouvait m'apporter d'essentiel. Et donc, finalement, moi aussi, je n'ai plus rien attendu d'autre que de m'offrir ce dont j'avais envie. Et j'ai accepté de démarrer une nouvelle vie. Ou plutôt, je me suis envolé. Et je ne veux plus atterrir, et cela de façon définitive ou temporaire. C'est la seule réelle incertitude que j'ai. Mais je ne veux plus, et je ne peux plus, c'est certain, revenir en arrière.

Vivre sans jamais rien regretter. Impossible. Mais en regretter le moins possible et compenser la perte ou l'acte manqué par l'acte renouvelé, ailleurs, avec d'autres. C'est la seule réelle option qu'il me reste.

Je ne sais pas si j'ai vraiment envie de devenir meilleur... Je suis juste humain.
Mais pour sûr, pour certains autres, j'aspire à être plus présent. Mais ça, je le peux de moins en moins, pour le moment.
Et puis, par ailleurs, je dois admettre que je sais rarement profiter pleinement de ce qui m'est offert.
Mais de mes vrais amis, pour sûr, je ne peux pas me passer. Les mots d'ailleurs avec eux sont superflus. Ils savent, je sais. Et lorsque nous sommes ensemble, de plus en plus rarement, cela reste tout simplement intense. Celui qui me manque le plus, c'est sans nul doute mon cher pianiste, mon prince des collines... Un jour viendra où nos horloges pourront enfin nous offrir de vivre sous le même fuseau horaire. En attendant, nous nous accommodons de nos absences et de nos silences. Et Vincent, je l'espère ne m'en voudra pas de l'aimer un peu comme lui doit aussi l'aimer.

Depuis deux mois me voilà courant, tel le marathonien vers de nouveaux horizons professionnels.
Rien de bien concret dans ce qui peut être du domaine de l'intime. C'est même encore bien pire, c'est simplement le désert absolu. Juste quelques coups tirés, même pas des plans cul, à peine des corps entre aperçus pour éviter de forger l'idée que je ne puisse plus plaire, ou tout du moins pour en avoir l'illusion.
Et finalement, est ce vraiment important ? Après trente ans, le monde homo n'est plus pour nous parait il...

Aucune espère d'importance, pas si sûr. Mais les certitudes ou tout du moins les à priori sont tenaces. Alors, laissons faire le temps.

Et ce soir, mon intime m'a submergé. Trois enfants et une heure de câlins à ne pas s'en décrocher.
Quoi de plus essentiel ?
Le sexe ? Oui, peut être... Encore que. Non, le sexe compte, bien sûr. Pas plus que jamais, peut être plus, si je cherche à le développer de façon aboutie... Je n'en sais rien...
Les idées me lâchent en vérité.
Je voudrais dire que le sexe est essentiel, qu'il n'y a pas de sentiment à avoir obligatoirement... Que parfois seules les pulsions comptent. Mais, c'est sans doute et surtout parce que je sais et que par ailleurs j'ai la certitude d'être aimé, non pour ce que je représente, non pour ce que je peux parfois jouer à être ou pire à paraître, mais pour ce que je suis... que je peux me contenter de sexe façon kleenex.

Ma vie, aujourd'hui tourne autour d'un seul élément. Autour, volent des électrons plus ou moins libres et ou plus ou moins dépendants de mon avenir. Mais, d'avenir, si je regarde bien, je n'en ai pas. Enfin si, j'ai ces trois enfants qui sont mon essentiel et qui me le rendent bien. Mais sinon, égoïstement, pardon, individuellement, je n'existe pas.

Qu'importe, finalement, puisque je suis juste heureux.

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